Prélèvements et analyse d’air

Mesures d’empoussièrement – amiante

Étape importante dans le cadre de la prévention du risque d’exposition à l’amiante des occupants ou des salariés d’entreprises de désamiantage, le prélèvement d’air permet d’assurer :

  • La protection des occupants dans le cadre de la surveillance du niveau d’empoussièrement des immeubles occupés contenant de l’amiante (flocage, calorifugeage ou faux plafond en score 2). Dès lors que l’empoussièrement dans l’air dépasse le seuil fixé à 5 fibres par litre d’air par le code de la santé publique, le maitre d’ouvrage a l’obligation de faire réaliser des travaux de retrait ou d’encapsulage.
  • La protection des occupants par une obligation de mesure de l’empoussièrement dans l’air avant la restitution des locaux ayant fait l’objet de travaux de retrait. Le résultat de cette mesure doit être inférieur à 5 fibres par litre d’air avant de restituer aux occupants les locaux objets de travaux de retrait d’amiante.

Le logigramme ci dessous, permet de mieux comprendre à quel moment interviennent les deux mesures d’empoussièrement évoquées ci-dessus (avant éventuels travaux de désamiantage ou d’encapsulage et/ou après travaux ces travaux – avant restitution des locaux aux occupants – mesure dite de 2ème restitution).

La protection des salariés amenés à effectuer des travaux garantissant ainsi le respect de la valeur limite d’exposition professionnelle (fixée à moins de 10 fibres par litre d’air par le code du travail).

Les entreprises réalisant des mesures de la concentration en poussières et fibres d’amiante interviennent dans un contexte réglementaire bien défini.

Cette réglementation issue du code de la santé publique et du code du travail impose à l’entreprise réalisant les mesures d’être accréditée.

Différents types de mesures existent et sont imposés aux entreprises réalisant des travaux de retrait ou aux maîtres d’ouvrage :

  • Air ambiant : environnement extérieur
    Mesures environnementales…
  • Air intérieur : mesures d’empoussièrement en fibres d’amiante dans les immeubles bâtis
    Etat initial, surveillance périodique, 2ème restitution…
  • Air des lieux de travail : contrôle et validation des mesures de protection issues de l’évaluation des risques lors des travaux de traitement de l’amiante, de maintenance ou d’entretien d’appareils susceptibles de libérer des fibres d’amiante.

Exemple de prélèvements d’air à réaliser dans le cadre d’une opération de désamiantage :

  • Prélèvement d’air « Point zéro » avant de débuter le chantier.
  • Prélèvement d’air « sur opérateur » afin de vérifier le respect de la VLEP (valeur limite d’exposition professionnelle des travailleurs).
  • Prélèvement d’air environnemental afin de vérifier l’absence de contamination en dehors de la zone confinée (base vie, à proximité d’extracteur, dans les locaux adjacents à la zone de travaux).
  • Prélèvement d’air pour analyse dite de « 1ère restitution » effectuée après évacuation des déchets et avant dépose du confinement, afin de vérifier l’absence de fibres d’amiante dans la zone confinée.
  • Le prélèvement d’air pour analyse dite de « 2ème restitution » est en revanche une obligation pour le maitre d’ouvrage. Le résultat doit être inférieur à 5f/l avant de pouvoir restituer les locaux aux occupants.

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Le cadre réglementaire

Mesures réalisées dans les immeubles bâtis :

  • Article R 1334-25 du Code de la santé publique.
  • Arrêté du 19 août 2011 relatif aux conditions d’accréditation des organismes procédant aux mesures d’empoussièrement en fibres d’amiante dans les immeubles bâtis.
  • Arrêté du 19 août 2011 relatif aux modalités de réalisation des mesures d’empoussièrement dans l’air des immeubles bâtis.

Mesures réalisées sur les lieux de travail :

  • Article R. 4724-14 du code du travail.
  •  Arrêté du 14 août 2012 relatif aux conditions de mesurage des niveaux d’empoussièrement, aux conditions de contrôle du respect de la valeur limite d’exposition professionnelle aux fibres d’amiante et aux conditions d’accréditation des organismes procédant à ces mesurages.

Afin de garantir la qualité des prestations, l’entreprise intervenante dans le cadre de ces mesures d’empoussièrement, doit être  accréditée par le Comité français d’accréditation (COFRAC) ou par tout autre organisme d’accréditation équivalent signataire de l’accord européen multilatéral établi dans le cadre de la coopération européenne des organismes d’accréditation. La réglementation fixe également les modalités de transmission annuelle d’un rapport d’activités.